Ça y est, vous vous lancez dans l’écriture. Vous pouvez remettre à plus tard sa mise en page ou bien commencer dès le début, histoire d’avoir moins à bidouiller à la fin (et croyez-moi, c’est après le mot « fin » que commence la prise de tête).
Un manuscrit doit répondre à un certain nombre de contraintes au niveau de la mise en page. Il est bon qu’elle soit déjà efficace très tôt, pour plusieurs raisons :
- Pour aller plus vite et gagner du temps à la fin : avec les styles de Word (idem chez open office) par exemple.
- Pour mieux vous rendre compte du nombre de pages final qui peut changer à la moindre modification de présentation (police, marge…)
- Pour l’envoyer à une maison d’édition qui certes peut le faire, mais elle appréciera toujours un visuel « pro ».
- Dans le cas où vous l’autoéditeriez (là, ça doit être parfait !)
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La mise en page
- Le corps :
Alors là, pas de débat à avoir, optez pour « justifier » pour le corps de texte. Les titres sont centrés, et en ce qui concerne les autres textes, cela peut varier (lettre, poèmes, chansons, etc…). Et surtout AÉREZ votre texte en séparant les paragraphes qui commencent par un alinéa. N’oubliez pas que personne n’aime lire un énorme pavé. En plus, les paragraphes structurent votre propos et permettent de montrer clairement que vous avez terminé une description, une explication ou une scène. Sautez des lignes entre les paragraphes est également un bon indicateur d’ellipse temporelle.
- Les marges : là, tout dépend de ce que vous voulez en faire. Le mieux est de les mettre en « normal », mais il n’est pas rare que les éditeurs veuillent une marge plus importante d’un côté pour pouvoir mettre les annotations. Pas de panique, les éditeurs souhaitant une mise en page spéciale l’indiquent souvent.
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La police
J’ai lu sur un blog le conseil d’utiliser une police originale pour que l’on se souvienne de votre livre. Mouais, je ne suis pas convaincue. Si vous l’envoyez par mail, vous pouvez frôler la catastrophe. Soit vous le convertissez en PDF et là, il arrive que des caractères ne soient pas pris en charge, soit vous l’envoyez en .doc et votre interlocuteur n’a pas la police que vous avez téléchargée, soit tout se passe bien, mais l’éditeur trouve que la police manque totalement de sérieux (oublier le comic sans ms !).
Personnellement, j’ai opté pour le bon vieux Times New Roman. Un grand classique, je sais, mais sûr. En taille 11 ou 12 au choix.
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Interligne
½ ou 2. À mon sens, ½ est plus proche du résultat final, mais l’éditeur peut préférer le 2 pour favoriser la correction.
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Typographie
Pour le dialogue : deux solutions
- Le tiret. Attention, impérativement cadratin. Il y a plusieurs astuces pour régler la taille. Un mythe veut qu’il ait la largeur du M majuscule. Le plus simple reste de faire un premier tiret (ctrl+alt+(- sur le clavier numérique). Il diffère du tiret simple qui est un alinéa.
- Les guillemets : En français, on utilise « et » pour ouvrir et fermer un dialogue. Les signes changent selon les pays, mais Word les adapte automatiquement avec la langue détectée. Normalement, ils ouvrent et ferment un échange, et non pas chaque réplique. En pratique, cet usage se perd, car peu esthétique à mon sens et pas toujours évident à maitriser avec des incises narratives au sein des dialogues.
Peu importe ce que vous utilisez, du moment que vous êtes fidèle à votre choix.
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Nouveau chapitre sur une page pair ou impair.
Dernièrement, ça a été ma prise de tête, car les corrections et les réajustements de mise en page détruisaient régulièrement ce réglage. On voit régulièrement sur internet qu’il faut commencer un nouveau chapitre sur une page impaire, mais un détour par ma bibliothèque personnelle m’a convaincue que cela dépend surtout du choix de l’éditeur.
Aucune règle de ce genre chez Folio Junior, Gallimard jeunesse, Pocket jeunesse, Flammarion ou encore Pocket (en tout cas sur les livres que je possède). C’est donc visiblement une question de choix personnel. Moi j’ai décidé de me compliquer la vie en choisissant les pages impaires.
2 Comments
dansmonpupitre
août 15, 2016 at 8:26 amTrès utile pour vérifier que tout est ok (ou non) dans la mise en page ! J’avais presque déjà tout sauf les tirets cadratins qu’il va falloir que je prenne l’habitude d’utiliser.
Merci !
Amélie
août 15, 2016 at 10:43 amCe que je fais perso, je mets le premier et à la fin de la rédaction de chaque chapitre, je copie la mise en forme sur les dialogues du chapitre.