Conseils d'écriture

Comment trouver l’inspiration ?

Je suis actuellement en train d’écrire mon 6e roman, et j’entends souvent les gens me demander où je trouve toutes ces idées. Aujourd’hui, je vais vous dévoiler mes techniques, et l’origine de mes romans.

  1. Les périodes d’inactivités.

Depuis l’âge de 7 ans, je souffre d’insomnies. J’ai toujours mis un temps fou pour m’endormir ou me rendormir. Quand je tombe de sommeil tout de suite, il n’est pas rare de me réveiller en pleine nuit et d’avoir les yeux ouverts pendant une heure au moins (parfois plus). Depuis toute petite, je m’inventais des histoires et partais dans mon imagination pour finir par retomber dans les bras de Morphée.

Mes parents ont toujours habité loin de mes grands-parents, ce qui signifiait de faire plusieurs heures de route pour les week-ends en famille. Je regardais alors le paysage et partais dans mes histoires. Souvent, je les terminais la nuit.

Ces deux techniques m’ont rempli la tête d’une bonne dizaine d’histoires.

J’ai inventé La Terre des héros lors d’un trajet en voiture. À l’époque, il s’agissait d’un récit de science-fiction, qui n’a plus rien à voir avec la version initiale.

Nos cœurs noyés est un récit d’insomnie. Élisa s’appelait à l’origine Sydney, et Mathieu changeait de nom à chaque fois que je me repassais l’histoire dans ma tête. Il en est de même pour le crépuscule de l’aigle.

 

  1. Les visites culturelles.

J’ai toujours été passionnée d’histoire, tout comme mes parents. Depuis l’enfance, je visite donc des châteaux, des musées, des pays, etc. En général, il ne me faut que très peu de temps pour plonger dans mes pensées et imaginer la vie d’un ancien habitant du lieu.

Lorsque j’ai visité le Ballenberg, un écomusée suisse, l’idée de Ma chère Louise est née. J’ai cependant changé le lieu de l’action, la Suisse n’ayant pas participé à la Première Guerre mondiale.

Parfois, certains lieux m’inspirent pour situer une action en particulier. C’est notamment le cas des cascades de Plitvice qui sont devenues les Cascades d’Émeraudes dans la Terre des héros. En arpentant les sentiers, j’ai aussitôt eu la sensation de marcher aux côtés d’Aleya. De retour de vacances, je me suis attelée à la rédaction de ce passage.

Lors de ma visite du Viel-Armand, les lieux m’ont tellement émue que j’ai voulu que Ma chère Louise s’y déroule en partie.

Si vous voulez en savoir plus sur les lieux qui m’inspirent, je vous invite à relire mes anciens articles ici.

 

  1. Les recherches

Je fais souvent beaucoup de recherches pour mes livres, en particulier les romans historiques. En lisant des ouvrages qui décrivent les événements ou bien les personnages, des pistes se dessinent. C’est notamment le cas pour le crépuscule de l’aigle. Je voulais parler de la rencontre entre un soldat romain et une barbare. En choisissant de poser l’action à Aventicum, j’ai appris la présence des Burgondes. Le roman a pris donc une toute nouvelle dimension pour traiter des tensions avec les peuples fédérés, du déplacement des peuples et du développement des Burgondes dans cette région. La lecture d’ouvrages sur ce sujet m’a permis de trouver de nouvelles péripéties.

Entre deux romans, je procède également à l’écriture de fiches-conseils. Cette veille documentaire est indispensable et me permet de m’ouvrir à de nouvelles techniques ou problématiques. J’ai déjà recommandé le site mythcreants qui soulève des points intéressants et analyse les erreurs ou les réussites de scénario dans les séries. La lecture de ces fiches me permet souvent de débloquer une situation ou bien d’inventer une nouvelle histoire.

Enfin, devant un reportage (historique le plus souvent), il m’arrive de me dire « Tiens, je veux écrire là-dessus ».

 

 

  1. La recherche de solutions

Comme tous les auteurs, il m’arrive d’être bloquée et d’avoir la sensation que je ne vais nulle part. Deux techniques se présentent alors à moi. Dans un premier temps, je prends une feuille de brouillon et écris plusieurs pistes possibles. Si je ne trouve rien ou bien que je ne suis pas convaincue, je laisse tout tomber quelque temps. Soit j’en profite pour corriger les chapitres précédents, soit je fais complètement autre chose. La solution s’offre alors d’elle-même un peu plus tard.

 

  1. Les autres.

Si l’écriture est un acte solitaire, il est important de discuter avec les autres. Peut-être qu’un collègue va vous aider, ou aura traité le sujet d’une façon qui mettra un élément en relief chez vous. Les personnes qui vous entourent représentent une source importante d’inspiration. En premier lieu, si vous essayez de comprendre les motivations ou le fonctionnement d’un ami, ou même d’un ennemi, vous aurez des pistes pour construire vos personnages. Un conflit relationnel peut aussi être repris pour vos personnages et donner une nouvelle dimension à ses interactions. Observer le comportement des autres m’aide pour la construction des personnages.

Vous pouvez aussi regarder ce qui se fait, et l’analyser. C’est souvent ce que je fais lorsque je regarde une série. En notant ses points forts et ses points faibles, je retiens ce dont je dois m’inspirer ou bien éviter à tout prix.

Et vous ? Quelles sont vos sources d’inspirations ?

2 Comments

  • Maeva Rbt
    décembre 15, 2019 at 9:50 am

    Ah merci ! Enfin un vrai article de quelqu’un qui donne de vraies conseils qui marche sur lui et pas des conseils bateaux qu’on voit partout. Merci pour ton partage d’expérience ☺️

    Répondre
    • Amélie
      décembre 15, 2019 at 11:06 am

      Effectivement, il s’agit de mon expérience, sans doute qu’un autre auteur en aura une autre. Cependant, c’est toujours intéressant de voir ce que font les autres, ça peut aider à débloquer une situation.
      Merci !

      Répondre

Laisser un commentaire