J’ai découvert l’univers de Dune durant l’adolescence avec le livre de David Lynch. Malgré les effets spéciaux qui piquent les yeux, les Harkonnen franchement dégoutants, cette psychopathe d’Alia et cette impression de ne faire que survoler une histoire plus profonde, j’avais vraiment adoré l’univers. Le film avait laissé une empreinte douce-amère en moi et j’avais toujours eu envie de lire le livre pour découvrir plus en profondeur Arrakis. En 2021, le film de Denis Villeneuve m’a fasciné et a relancé en moi cette envie de partir sur Arrakis. Hasard ou destinée, j’ai découvert un exemplaire abandonné en boite à livre alors que la bande-annonce circulait sur internet.
Après les chaudes recommandations de mon mari, j’ai enfin sauté le pas cet été et j’ai lu ce livre culte.
- Le résumé :
Il n’y a pas, dans tout l’Empire, de planète plus inhospitalière que Dune. Partout des sables à perte de vue. Une seule richesse : l’épice de longue vie, née du désert, et que tout l’univers convoite. Quand Leto Atréides reçoit Dune en fief, il flaire le piège. Il aura besoin des guerriers Fremen qui, réfugiés au fond du désert, se sont adaptés à une vie très dure en préservant leur liberté, leurs coutumes et leur foi. Ils rêvent du prophète qui proclamera la guerre sainte et changera le cours de l’histoire. Cependant, les Révérendes Mères du Bene Gesserit poursuivent leur programme millénaire de sélection génétique : elles veulent créer un homme qui réunira tous les dons latents de l’espèce. Le Messie des Fremen est-il déjà né dans l’Empire ?
- Mon avis
Je dois avouer que j’ai lu ces 828 pages en une semaine. C’est pour vous dire combien il m’a envouté ! J’ai aimé me retrouver sur Arrakis, découvrir un peu plus sur l’univers de Dune, visiter un sietch fremen, détester les Harkonnen, me méfier de presque tout le monde…
- Les points positifs
- Un univers complet
Ce n’est un secret pour personne, le cycle de Dune est un sacré morceau. Herbert a façonné son monde avec des entités complexes avec l’empire, le Landsraad, les Bene Gesserit, le CHOM ou encore la Guilde. Car Dune est avant tout une histoire de complots à la cour impériale autour de la gouvernance de la planète Arrakis (surnommée Dune) et par conséquent de la récolte de l’épice. Sur place, les Fremens sont une épine dans le pied de ceux qui exploitent la planète. J’aime les univers complets et travaillés. Ça ne pouvait que me plaire à ce niveau.
- Une planète envoutante.
Il y a quelque chose d’envoutant sur Arrakis et le film de Villeneuve, dans son image et sa musique, le retranscrit très bien. Pourtant, la planète est franchement inhospitalière : une chaleur écrasante, une sécheresse mortelle, un cruel manque d’eau et le danger permanent des vers de sable. On ne devrait pas avoir envie d’y aller, et pourtant. Comme à la fin de la première partie du film, je n’avais pas envie de partir après le mot « fin ». J’en voulais plus.
- Des personnages intrigants.
Même si je trouve Leto moins développé dans le livre, Paul et Jessica attirent l’attention. Tous les deux possèdent des capacités psychiques inquiétantes, même si ceux de Paul se développent dans une seconde partie. Les personnages secondaires ne sont pas non plus en reste. Yueh, Stilgar, Feyd-Rautha et Hawat interpellent. La narration suit parfois leur point de vue, ce qui leur laisse de la place pour développer leur propre arc narratif.
Quelques points négatifs cependant sont à souligner selon moi :
- Un manque parfois d’imagination sur certains éléments. J’ai été étonnée de la reprise de concepts terriens à ce niveau au lieu de laisser l’imagination parler.
- Un style trop froid et direct. On aimerait plus de place aux sentiments, plus de temps à l’émotionnel bien que cela retranscrive parfaitement la méthode Bene Gesserit.
- Dans la 2e partie, le récit devient très mystique et en rupture avec le style de la 1e. J’ai un peu moins aimé cet aspect de Paul qui devient trop distant avec la réalité et son humanité.
Pour résumé, j’ai adoré ma lecture et je considère ce livre comme un incontournable.
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