Nos cœurs noyés

Extrait “Nos coeurs noyés

Aujourd’hui, pour fêter ces jours de chaleurs, je vous propose un extrait de ma romance d’été: Nos cœurs noyés, aux éditions Nisha et Cætera

Les nuages paraissaient en feu. Un rouge flamboyant entouré de son halo d’or embrasait l’horizon. L’océan se parait du même manteau et offrait à la scène céleste un reflet déformé par l’ondulation des vagues. Puis, le disque lumineux émergea lentement de la surface, comme s’il sortait de l’eau, et commença son ascension. Par son lever, l’astre séparait alors nettement les deux substances, qui ne se mêleraient de nouveau qu’à la nuit tombée, dans un noir unificateur.
Élisa, assise sur son rocher, savourait ces instants. Le calme avant la tempête, comme elle aimait l’appeler. Un calme tout relatif cependant, qui fut interrompu par le bruit d’un appareil photo. Elle se retourna et regarda qui se tenait sur la corniche qui surplombait le récif.
« Bonjour », salua-t-elle avec chaleur.
L’homme mit sa main en visière pour observer la femme en contre-jour.
« Oh, je suis désolé. Je vais te laisser en paix.
— Non, attends ! »
Élisa se leva et escalada les rochers pour rejoindre Mathieu. Celui-ci fut surpris de la voir enjouée à son égard. Peut-être avait-il réussi à se faire pardonner ?
« Je dois m’excuser, ma réaction était…
— Non, c’est moi. Je comprends que mon attitude ait pu être mal interprétée.
— C’est cette plage…
— J’avais saisi.
— J’ai un mauvais souvenir avec… »
Mathieu n’ajouta rien, pensant qu’Élisa expliquerait, mais elle ne le fit pas. Pour couper court au silence gênant, il tendit son appareil.
« J’ai fait pas mal de photos. Tu veux les voir ?
— Avec plaisir. »
Ils s’installèrent sur un banc à proximité et échangèrent sur les clichés. Bien qu’il préférât d’ordinaire les paysages, Mathieu leva son reflex pour saisir une expression passagère sur le visage d’Élisa. Puis, il lui montra le résultat.
« Oh. C’est…
— Tu dégageais une sorte de sérénité. J’aime beaucoup la force de ton regard.
— Le jeu de lumière sur mon portrait est sympa.
— Tu es très belle dessus. »
Elle s’éclaircit la voix et détourna les yeux. Pourquoi est-ce qu’il la troublait autant ? Il n’avait rien de bien particulier pourtant.
« Tu es aussi très belle en vrai », tenta-t-il de se rattraper.

 

Si cet extrait vous a donné envie de partir en vacances avec Elisa et Mathieu, c’est ici:

 

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