Autour de La Terre des Héros

Présentation des Fomors

Article réactualisé (publication originale le 15.07.2016)

Je continue la série de présentations des peuples de La Terre des Héros avec le peuple antagonistes, les Fomors. Pour les créer, je suis partie d’un mythe irlandais existant. Zoom sur les Fomors !

Le fond mythologique

Dans la mythologie celtique, les Fomores ou Fomoires ou encore Fomorri, vivaient sur la terre avant les Tuatha de Danan (appelés la Tribu de Dana). Arrivés après le Déluge, ils ont contrôlé l’Irlande. La bataille de Mag Tuired les oppose aux Thuatha. À l’issue de celle-ci, Nuada perd son bras (allégorie du pouvoir) et le trône est laissé à Bres, un fomor.

Dans le leabor gabala erenn (livre des Invasion de l’Irlande) les Fomors sont décrits de manière floue et très souvent contradictoire. Leur origine géographique n’est pas non plus très claire. On les dit tantôt africains, tantôt hyperboréens (donc du Grand Nord). Leur apparence est tout aussi contradictoire: laids, difformes, géants parfois noirs, parfois blancs (pour rappel, dans la mythologie irlandaise, le blanc fait référence à l’Autre Monde). Personnellement, j’ai du mal à croire leur physique ingrats puisque plusieurs mariages et naissances ont lieu entre les Tuatha et les Fomoires. Bres et son père, Elatha sont d’ailleurs réputés comme étant particulièrement beaux. Le règne de Bres n’aurait été, à mon sens,  pas été possible avec une race aussi difforme et monstrueuse. Tantôt ennemis, tantôt alliés, les Gaëls et les Fomores cohabitent plus ou moins facilement durant un moment. Puis, lors de la seconde bataille de Mag Tuired, les Tuatha chassent les Fomores dans l’autre monde.

La principale source textuelle, Le livre des invasions de l’Irlande, traduit par Guyonvarch, est un condensé de plusieurs manuscrits écrits dans des temporalités différentes (et surtout retranscrit de textes perdus eux-mêmes retranscrits de la tradition orale). L’ouvrage est une mise à l’écrit tardive par des moines chrétiens d’une culture transmise oralement durant des siècles. Ce condensé de traditions expliquent le manque de cohérence et une lecture chrétienne de la mythologie irlandaise (voir l’article ici pour mieux comprendre). Les dieux celtes deviennent des héros, et donc il est fort probable que les Fomoires fassent figure à cette date de démons. Bref, de quoi en perdre son oghamique.

 

Représentation de Balor par Alan Lee, 1984

Dans mon roman:

Origine :

Dans La Terre des héros, la date d’arrivée des Fomors n’est pas connue. Certains Fomors considèrent que la terre est la leur. Toujours est-il que les peuples s’accordent pour leur donner la primauté de la colonisation des lieux. Peu à peu, ils ont perdu leur domination avec les différentes vagues d’installations. Récemment, une poussée de sentiment nationaliste a fait chavirer le fragile équilibre.

Dans La terre des héros, la noirceur des Fomors se traduit surtout par leur choix architectural, dû à la présence d’un important gisement de roche noire, de l’obsidienne, sur leur territoire. Cependant, il n’en reste pas moins des humains de type celte.

Géopolitique :

Les Fomors sont surtout opposés aux Gaëls pour des raisons culturelles, mythologiques et surtout économiques. En effet, comme eux, les Gaëls pratiquent l’élevage et l’agriculture. Les deux peuples se sont donc retrouvés en compétition pour des terres similaires.

Les autres peuples étaient plutôt neutres avec eux jusqu’à l’augmentation des revendications nationalistes des généraux. Owen, porté et porteur du courant, a su tirer son épingle du jeu et a permis aux Fomors de prendre un ascendant sans précédent sur le monde.  Aujourd’hui, les Fomors contrôlent une grosse partie du territoire étrange.

Domaine de prédilection :

Les Fomors sont réputés pour l’agriculture et l’élevage. Cependant, la perte progressive de leurs terres les a menés à prendre davantage le contrôle des mers, et à s’orienter vers la piraterie.

Blason :

Leur blason est une voile noire avec un œil blanc jetant des traits. Cela fait référence au héros Balor, formidable cyclope dont le regard tuait (soit par des rayons, soit par des jets d’acide).  On raconte que sa paupière est si lourde qu’il faut quatre personnes pour la soulever. Lors de la Seconde Bataille de Mag Tuired, le dieu Lug parvint crever l’œil avec une fronde.

 

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