Mon prochain roman, qui va sortir bientôt, se déroule dans les années 1844-1848. Son héroïne, Constance, est férue d’art. La musique, l’opéra, la peinture, la poésie, tous ces éléments jouent un rôle important dans ce roman. En ce jour de la Saint-Valentin, j’ai eu envie de vous présenter deux courants d’art et de pensée qui prennent tout leur sens dans mon roman : le romantisme et le réalisme.
Constance appartient au mouvement romantique. Ce courant artistique, né en Allemagne au XVIIIe, se diffuse en Europe et connait ses heures de gloire au début du XIXe. Il s’oppose au classicisme né durant la Renaissance, qui reprend les motifs antiques. C’est donc un courant qui révolutionne les arts. Le romantisme place les sentiments et la nature au cœur de l’œuvre. En peinture, on retrouve des tableaux de paysages ou de scènes simples destinées à susciter l’émoi des spectateurs. Nous pouvons retenir les noms de Friedrich, Turner, Constable, Delacroix, Géricault et tant d’autres.
Le romantisme français a permis à plusieurs auteurs de se faire un nom : Hugo, Lamartine, Chateaubriand, Mme de Staël, Stendhal, etc. Ils écrivent sur la mort, l’amour, la mélancolie ou encore la passion. Les personnages sont souvent en rupture avec la société, en porte à faux avec la bourgeoisie et le gouvernement.
Dans mon roman, vous pourrez retrouver ces codes avec, entre autres, le personnage de Constance.
Le romantisme, c’est aussi la sublimation du sentiment national. En 1840, l’Europe est constituée de royaumes et d’empires, qui ne correspondent pas toujours à la réalité des peuples. L’Italie, par exemple, est fractionnée en petits états et le nord est occupé par l’Autriche-Hongrie. Se développe alors la notion du patriotisme et du concept de l’État-nation (une nation=un pays). On s’intéresse beaucoup à l’histoire des pays, parfois bien romancée (Michelet, on te voit). Toute cette effervescence contribue au Printemps des peuples (1848) et un peu plus tard, à la Première Guerre mondiale.
Les thèmes de l’unification italienne et la guerre civile suisse abordés dans mon roman illustrent tout à fait cette question. L’opéra Nabucco de Verdi tient d’ailleurs une place importante dans mon roman, et rejoint tout à fait ce point.
Le réalisme
Vers la fin des années 1840 apparait un courant qui s’oppose au romantisme. Apparu après la révolution de 1848, on peut déjà voir ses prémices auprès de quelques artistes. Le courant du réalisme s’intéresse à la société crue, aux difficultés rencontrées par le peuple. Balzac, et sa Comédie humaine, en est le parfait exemple. La pauvreté, le mariage, les conditions de vie sont des thèmes que l’on retrouve dans ce courant. Balzac attache de l’importance dans les recherches qu’il mène pour décrire une scène réaliste. Flaubert appartient à ce mouvement, et plus tard, Zola. Le courant du réalisme concerne également l’Art avec des peintres comme Gustave Courbet ou Manet. Son rejet de la part du Salon officiel, dans lequel on expose chaque année une sélection de tableaux choisis par le jury, a permis la création du Salon des Refusés.
Dans mon roman, le personnage d’Émilien représente bien cette lassitude du romantisme et sa préférence pour le réalisme dans sa vérité la plus crue. Pragmatique, ce personnage veut embrasser la réalité du monde pour chercher à l’améliorer.
Et vous ? Quel courant vous tente le plus ?
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